Allez Hop ! On se Bouge !!!

Kiki bouge son Cucul (par amour pour le sport) (what else?)
 
Vous voulez bien maigrir ? Il va falloir BOUGER. Sur ce point, le docteur Dukan se montre aussi ferme que vos fesses très bientôt… Misère. Oh ! MI-SERE ! Entendons-nous bien : je n’ai rien contre le fait de me remuer un peu le popotin. Seulement voilà, le jour de ma naissance, Dame Nature a décidé de m’équiper à fond pour la gymnastique cérébrale mais, dans le même temps, cette grosse quiche a oublié de cocher la case «aptitudes diverses et variées pour la gymnastique suédoise» (<= discipline qui, au passage, et contrairement à ce que je croyais hier encore, ne consiste pas du tout à monter une commode Ikea en pratiquant la respiration abdominale histoire de contenir un légitime énervement).
sport Dukan

S’en sont suivis toute une série de navrants ratages. Par exemple, au lycée, les cours de sport me déclenchaient invariablement des règles hyper douloureuses. Deux fois par semaine. Si ça existe. La preuve. J’étais donc contrainte d’aller bouquiner, bien peinarde, à l’infirmerie. - Pour le plus grand soulagement du prof d’EPS persuadé que, si je ne levais pas la jambe en même temps que le reste de la classe, c’était uniquement pour faire le singe et répandre la petite vérole de la rigolade sur son cours. Alors qu’en fait non. Je souffre simplement d’une très mauvaise coordination motrice.
Bref, je suis latéralisée comme une bouse. Du coup, les choses se corsent drôlement pour moi dès lors qu’il s’agit de reproduire un mouvement en même temps que le reste d’une salle ET devant un miroir. J’ai ainsi vécu un paquet de moments d’absolue solitude face à des classes d’élèves pliés de rire –et de profs courroucés par tant de mauvaise volonté. Et je demeure persuadée que ce petit défaut de confection a également nuit à la grande carrière de majorette que j’envisageais d’épouser le plus sérieusement du monde à 8 ans (à cet âge-là, il n’y a pas à tortiller, on a souvent un goût exquis).

Le pire sport du monde?... l'accouchement !

Plus tard, mon amour immodéré pour les salles de sport est allé jusqu’à me faire zapper les cours de préparation à l’accouchement : trop peur de me retrouver gracieusement échouée sur un tapis de sol, au milieu d’un tas d’autres otaries (mes sœurs de gerbouille, de fions éclatés et de gros bides) avec pour consigne de tenter de lever une jambe, puis l’autre, en cadence. C’est un peu comme cela que je voyais les choses. Mais bon, je ne suis pas allée vérifier. Résultat : le soir du 6 mai 2015, soit LE Grand Soir, quand la sage-femme hors d’usage qui m’avait été attribuée m’a demandé de « faire le petit chien », je ne sais pas ce qui m’a pris : une sorte d’absence ou de gros burn-out cérébral, toujours est-il que me suis entendue émettre de pitoyables jappements -ma foi, assez bien imités, mais pour lesquels personne n’a songé à me féliciter. J’ai plutôt lu dans le regard exaspéré de la dame :
1/ que ce n’était pas exactement ce qu’elle attendait de moi ;
2/ que dans « nullipare », il y avait surtout le mot « nulle » ;
3/ que dans la mesure où la nuit promettait d’être particulièrement distrayante, elle semblait ne pas regretter une nanoseconde d’être d’astreinte ce soir-là ;
4/ enfin que, si elle ne m’expédiait pas illico à l’infirmerie avec un mot d’excuse spécifiant que j’étais «dispensée pour cause de règles douloureuses», c’était uniquement parce qu’elle tenait un tantinet à sa crédibilité... Mais qu’elle en avait bien envie. Et qu’en 58 ans de carrière, nulle parturiente n’avait encore eu l’impudence de faire le mariole dans sa salle de travail -et de faire pouffer les petites assistantes puéricultrices. Non mais !
Un peu revêche mamie, quoi. Mais plutôt chanceuse : si j’avais su comment allait se dérouler le reste de ma nuit, quitte à faire le mignon toutou, au lieu de japper il est certain que je l’aurais mordue direct... au sang !… Vieille bique va ! Note aux nullipares (assez nulles pour sécher les cours de préparation à l’accouchement) : quand viendra votre Grand Soir, si on vous demande de faire le petit chien, n’aboyez pas. Soufflez comme un bon gros phoque. Mais, rassurez-vous, de nos jours, plus personne ne demande à quiconque de faire la chienne. Sauf dans le cadre de jeux sadomasochistes, s’entend. Pour le coup, problème réglé : il me semble en effet que vous proposer de tels amusements au moment béni où vous vous apprêtez à démouler la chair de votre chair (+ une crotte) serait un peu déplacé, non ?

Être sportive ?... tout un état d'esprit !

Bref, tout cela pour dire qu’à ce jour, hélas, le sport et moi, nous nous sommes totalement passés à côté. Ce dont je me foutrais force 6/7 sur mon échelle de Richter des priorités dans la vie, si je ne me voyais pas, du même coup, privée de longues cuisses fuselées, de petites fesses pommelées, d’abdominaux en acier teinté dans la masse ET de ce fameux plaisir procuré par les endorphines qu’évoquent les sportifs (ces gros cochons)… Or, du plaisir, MOI, j’en VEUX !
Après tout, qu’est-ce qui m’arrête ? À part une petite réticence à l’effort, un sens aigu du ridicule, un odorat délicat et une haine farouche pour les immondes tenues bariolées proposées par les enseignes sportives (sitôt passée la porte d’un magasin de sport, je grince systématiquement des paupières, la rétine assaillie par tant de laideur –et je fronce instinctivement les narines, pour le cas où les fumets de sueur seraient déjà là)… Mais ça se dépasse toutes ces petites préventions, non ?
Je vois aussi la crainte de ne pas être LA meilleure dans ma discipline (le syndrome de la Première de la Classe -dans toutes les matières autres que sportives, s’entend).
Enfin, je redoute par-dessus tout de me faire mal: je suis chochotte à un point inimaginable. Or, quand je comptabilise le nombre de blessures que s’infligent mes amis sportifs... ouilleyouyouille ! Tiens, pas plus tard qu’hier ma copine A. me racontait qu’elle s’était abimé les ménisques en courant. Ce qui ne risque pas de m’arriver. J’imagine que je dois, moi-aussi, avoir des ménisques quelque part (à l’état du neuf) mais, dans l’ensemble, j’évite de courir. Je m’efforce plutôt de marcher dignement, en toutes circonstances, comme une vraie lady.
Du coup, j’ai beau réfléchir, à part me fouler une main en me roulant les pouces et en me grattant les fesses au boulot, à l’heure actuelle, je ne vois pas du tout quelle blessure je pourrais m’infliger... Il est temps que ça bouge, non ? Pardon, je reformule : il est temps que JE bouge. Bien entendu, pas question de me blesser, mais je coche les cases :
   Je veux le même fessier que Zahia (en 3 séances grand maximum);
   Et je vais m'en donner les moyens.
Le temps de faire un choix entre les différentes disciplines les plus adaptées à mon cas (et les tenues les moins laides), et je reviendrai vers vous pour vous raconter mes premiers émois de championne. Tiens, vous voyez, j’ai déjà le mental. Du coup, si ça se trouve, mes fesses sont déjà un peu remodelées ? <= va savoir...
Dans le fond, je me demande si « être sportive », ce ne serait pas avant tout un état d’esprit ? …

… À suivre.


Choisissez votre discipline :

3 commentaires:

  1. Bonsoir Kiki,
    J'ai du mal à comprendre comment mettre un commentaire mais j'espère y arriver pour te dire que je trouve ton blog excellent, c'est drôle, c'est fin, c'est truculent. J'adore vraiment. Tes séances sportives sont particulièrement savoureuses. Tu devrais écrire des sketchs.

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    1. Tu as parfaitement réussi le test du commentaire Françou. Du coup, bravo et merci pour ton gentil commentaire. Pour les sketchs euhhhh on verra !
      Bonne journée

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  2. Salut Kiki,
    J'ai connu ton blog via une page FB que je ne citerais pas pour ne pas faire de vagues... Sorry, j'ai des soucis d'oreille interne alors moi et les mouvements anarchiques de ma ligne d'horizon on est pas copains ! Bref, tout ça pour dire qu'au départ, je suis venue chercher des recettes relatives à l'Okara car j'en ai un peu ras le pompon du son et je voulais essayer de varier les plaisirs... et bin, dit-donc, je regrette pas d'être venue... J'ai 3 enfants (grands maintenant) mais moi aussi, j'ai un peu zappé la rééducation périnéale pour la petite dernière... et alors là, pour moi, c'est ton sens de l'humour et ta chronique sur le sport qui a failli me faire faire pipi dans ma culotte !!! J'étais morte de rire à la lecture de ta prose. Je suis une chronique FB qui s'appelle "Chère Ginette" que je te recommande... Vous avez le même humour... juste pas le même sujet, mais le même humour que j'adore ! Continue, et surtout, si tu testes le rameur, n'oublie pas de faire un petit article de toi dans la piscine gonflable... Je veux tout savoir :-D
    Bonne continuation et continue à nous faire rire, on en a tous besoin durant cette drole de période !
    PS : Tes articles sur le nutriscore and Co sont très intéressants. Merci de ces partages.

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