J'adore le vélo. Je vais même aller plus loin : j’aurais vraiment aimé être Jeannie Longo dans la vraie vie. Hélas, un simple coup d’œil à quelques clichés a mis un coup de frein brutal à ma carrière de future championne cycliste. En fait, je crois que j’ai un peu de mal avec les tenues…
Je ne sais pas si ce sont les couleurs ou bien la coupe des vêtements, mais il y a clairement quelque chose qui me chiffonne...
Vous disiez ?... Le casque peut-être ? Oh non ! J’aime beaucoup. Je trouve ce petit côté aérodynamique à la fois séduisant et ultra féminin...
En fait, c’est plutôt au moment où l’on retire cette jolie coiffe que les choses se gâtent franchement, non?... Oh my God ! La réponse est clairement "Oui". Jugez vous-mêmes : je vous laisse apprécier l’effet "délicieuse poupée Chucky."
Et je m’autorise à pointer du doigt un problème de taille : le port de cette coiffure en public n’est pas dépourvu de risques. Imaginez le tableau : je descends de ma bicyclette, j’entre dans une boulangerie et j’ôte brutalement mon casque en braillant «Bonjour la compagnie ! des chouquettes siouplait-merci !», eh bien je suis sûre que la boulangère me file aussi sec la caisse en hurlant, hystérique à mort -et qu’elle nous fait un bien bel avortement spontané si elle était enceinte. Pardon ?... Je ne suis pas censée mettre les pieds dans une boulangerie… et je ne suis pas non plus autorisée à manger des chouquettes… Ce n’est pas faux. Problème du casque réglé donc.
À moins que… Vous croyez que si j’ôte énergiquement mon casque dans une pharmacie (pour demander du Protifar, par exemple), l’apothicaire de service va également me supplier de partir avec la caisse (et voir chuter le cour de la pilule abortive dans son officine) ?
Bref, peu désireuse de finir mes jours derrière les barreaux d'une quelconque prison pour femmes, j’ai opté pour l’achat d’un vélo elliptique. Et je m'en félicite tous les jours.
Voici une liste (non exhaustive) des indéniables qualités dont est pourvue ma bicyclette immobile :
1/ je pédale chez moi, en pyjama et SANS casque ;
2/
je me ris désormais de la météo et des intempéries. Je fonce par tous
les temps, le mollet alerte, sans me soucier de choir dans la neige : l'objet étant trop laid et trop imposant pour trôner dans ma chambre de
princesse, il a élu domicile dans la buanderie où il ne neige
JA-MAIS;
3/
Après avoir enfilé un tutu rose, j'enfourche la bête, en danseuse, je
baisse tout de même la tête pour avoir l'air d'une coureuse, et c'est
parti ma Kiki ! Croyez moi, j'en ai vu du pays !
4/
L'exercice est bien entendu physique, mais cet incroyable objet a
également été conçu pour stimuler le neurone du cycliste: je n'ai
toujours pas compris comment utiliser les nombreuses touches du cadran.
Je ne sais ni régler les vitesses, ni activer les voyants censés mesurer
mon rythme cardiaque et le nombre de calories brûlées ou de kilomètres
effectués. À ma décharge le tableau de bord du bestiau est infiniment
plus compliqué que celui d'un Boeing. Qu'importe. Je me pencherai sur le
mode d'emploi le jour où je voudrais m'envoler pour des destinations
lointaines.
5/
L'imagination est, elle aussi, grandement sollicitée : j'ai franchi le
col du Tourmalet en maillot jaune fluo à deux pas de mon sèche-linge,
j'ai sillonné la France (Montpellier/Roubaix aller-retour) en nuisette.
J'ai entendu les clameurs de la foule en délire (bon, ok : soit nous
sommes plusieurs dans ma tête, soit le sèche-linge me signale
véhémentement qu'il a achevé son cycle). Bref, l'Aventure. Avec un grand
A.
6/ Si un jour je me lasse de ce formidable objet, il pourra toujours servir d'étendoir à linge.
Beaucoup de qualités pour le vélo elliptique donc. Et un tout petit défaut : ses concepteurs ont totalement omis de lui mettre des roues... Je sais, c'est un peu le principe. Mais l'autre jour, alors que je sanglotais d'ennui en pédalant sec dans ma buanderie, j'ai eu une idée de génie : pourquoi ne pas installer mon vélo elliptique devant la télé histoire de me regarder une petite série tout en prenant de l'exercice? Aussitôt dit, aussitôt pas fait ! L'objet pèse une vache, voire un troupeau. Bref, je ne suis pas parvenue à le faire bouger jusqu'au salon (mais j'ai tout de même réussi à me déplacer une vertèbre).
La morale de cette histoire c'est que je ne vois pas plus idiot qu'un vélo sans roues (au minimum de secours). Bref, pas bravo à l'inventeur de ce truc que j'invite à revoir sa copie.
Pour finir, le prix moyen de ce bel objet peut varier d'une centaine d'euros à plus de mille patates, soit un rein et quelques cuissots.
La morale de cette histoire c'est que je ne vois pas plus idiot qu'un vélo sans roues (au minimum de secours). Bref, pas bravo à l'inventeur de ce truc que j'invite à revoir sa copie.
Pour finir, le prix moyen de ce bel objet peut varier d'une centaine d'euros à plus de mille patates, soit un rein et quelques cuissots.
Choisissez votre discipline :
Je viens de mourir de dire en t'imaginant sur ton vélo
RépondreSupprimerAh ça on voit que ce n'était pas toi sur la bicyclette !
SupprimerTon pseudo m'évoque quelqu'un : es-tu la Bridget avec laquelle j'échange ces temps-ci sur Protéinaute?
SupprimerAh non pas du tout. Pardon pour ma réponse tardive je n'avais pas vu que tu m'avais écrit. Pourtant je passe énormément de temps sur ton site que j'adore.
Supprimervous êtes trop, mais TROP marrante Kiki. merci pour les zygomatiques.
RépondreSupprimerRigoler c'est bon pour les abdos !!! Donc ziva !
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